Le pasteur Ove Falg, 
lors d’un séjour au
Centre Missionnaire
de Carhaix, en Bretagne…

«Couchée sur son lit de souffrance, dans une petite ville du nord-ouest du Danemark, atteinte d’un cancer généralisé en phase terminale, elle était condamnée à mourir. Pour les médecins, il n’y avait plus aucun espoir de guérison pour cette femme  encore relativement jeune, à qui on avait déjà enlevé tous les organes génitaux, là où le cancer avait commencé son œuvre destructrice. 

Mais un beau jour d’été, cette mère de famille, déjà dans l’antichambre de la mort, entendit soudain, par la fenêtre ouverte, un message qui alluma en elle un rayon d’espoir.»

C’est le pasteur et missionnaire Ove Falg qui raconte comment, au tout début de son service pour Dieu dans son pays natal, il fut témoin d’un miracle authentique qui le marqua pour la vie.

Le pasteur Falg, maintenant dans la maison du Père céleste, fut un ami de longue date du pasteur Yvon Charles.

 Pendant des dizaines d’années ils ont collaboré dans l’œuvre de Dieu, notamment lors de missions dans les pays scandinaves. 

Le pasteur Falg aimait venir régulièrement au Centre Missionnaire de Carhaix, pour participer aux séminaires pastoraux inter-dénominationnels, aux retraites spirituelles, ou à d’autres occasions pour se ressourcer. 

Après avoir été pasteur en Europe et notamment en France pendant de longues années, à l’âge où la plupart prennent leur retraite, le pasteur Falg est parti en mission à Madagascar où il œuvra jusqu’à ses 92 ans.

En 1992, au retour de ce travail parmi ses frères malgaches, il accorda un fraternel entretien à la revue Expériences, où il retraça son long cheminement au service de Dieu après sa rencontre avec le Seigneur à l’âge de 26 ans, à Paris, une conversion authentique qui bouleversa sa vie pour toujours. Et parmi tant d’autres souvenirs de son long ministère, il y raconta brièvement ce miracle dont il fut témoin au Jutland, expérience qu’il avait partagée plus longuement dans un article paru en 1966, dans le numéro 29 de la revue «Document Vie et Lumière», précurseur des «Documents Expériences». 

Déclarée incurable par le chirurgien…

Après une formation biblique dans le «Elim Bible College», à Londres, et avant de venir en France, le jeune Danois débuta son ministère dans son pays natal.

Et c’est là, dans une petite ville du Jutland, par une belle journée d’été de l’année 1926, qu’il fut témoin de cette guérison spectaculaire. 

«Je crois, dit-il, que cette expérience me fut accordée pour que je ne puisse plus jamais douter de la puissance divine, capable d’opérer les miracles les plus surprenants…

Je me trouvais en 1926 dans une petite ville du Jutland pour une mission d’évangélisation avec un autre frère prédicateur, un homme de foi véritable. J’ai été baptisé dans le Saint-Esprit à cette époque, et c’est aussi là que j’ai été témoin de l’un des premiers grands miracles que j’ai rencontrés sur mon chemin : la guérison d’une femme qui mourait d’un cancer.  Elle avait été opérée, et on lui avait enlevé tous les organes génitaux, la rendant stérile à jamais. Mais la maladie avait gagné d’autres organes et le chirurgien qui l’avait opérée l’avait déclarée incurable… Le médecin de la famille, qui était protestant pratiquant, avait prévenu la malade avec précaution qu’elle n’avait plus pour longtemps à vivre. 

«…il faut que tu ailles chercher cet évangéliste. Il a la foi en Dieu.»

Et alors qu’elle était là sur son lit, sans espoir, attendant la mort, cette femme d’un modeste foyer de cordonnier entendit soudain, par la fenêtre ouverte, un message d’espérance. La voix tonitruante de l’évangéliste qui prêchait en plein air insistait sur la guérison divine, sur les miracles et la puissance du Seigneur pour venir au secours des malades,  même les plus désespérés. Bien que membre de l’église luthérienne, ainsi que son mari, elle n’avait jamais entendu un tel message. Mais soudain, un rayon d’espoir est né dans son cœur, elle a cru, et aussitôt, elle a demandé à son mari d’aller chercher l’évangéliste pour qu’il vienne prier pour elle. 

Dans un premier temps, le mari refusa, car il avait été mis en garde contre ceux qui « parlaient en langues » et qui étaient, à l’époque, considérés comme une secte pernicieuse, l’église luthérienne, église d’État, étant alors fortement opposée aux églises évangéliques.

Mais sa femme insista :

«Christian, lui dit-elle, si tu veux que je reste avec toi et avec nos enfants, il faut que tu ailles  chercher cet évangéliste. Il a la foi en Dieu.»

«Mon enfant, je suis venu pour exaucer la prière de mon serviteur. Tu es guérie !»

Son mari finit par céder, et il envoya son fils aîné chercher le prédicateur. Celui-ci se rendit auprès de la femme malade, fit monter vers Dieu une prière courte, fervente. Sur le moment, apparemment rien ne se passa. Le prédicateur quitta la maison après quelques mots d’encouragement, en saluant le mari, qui était resté très distant.

Mais vers minuit, cette femme, qui couchait seule dans sa chambre, eut une vision du Seigneur Jésus, qui se tenait debout près de son lit. Elle sentit comme un parfum doux et agréable. Une lumière forte resplendit dans toute la chambre. D’une voix tendre et en même temps d’une grande autorité, le Seigneur lui dit : «Mon enfant, je suis venu pour exaucer la prière de mon serviteur ! Tu es guérie». A l’instant même, une douce chaleur traversa tout son corps malade et un sentiment étrange, comme un bouleversement dans ses entrailles, suivi d’un agréable calme et un parfait bien-être, se manifesta en elle. Après cela, Jésus disparut et elle s’endormit profondément.

Le lendemain matin, elle se réveilla à l’heure habituelle, comme lorsqu’elle était encore en bonne santé. Elle se leva pour préparer le petit déjeuner pour son mari et ses quatre enfants. 

«Dieu m’oblige à croire aux miracles», déclara le médecin

Le premier moment de surprise passé, une joie immense remplit alors les cœurs de tous, qui comprirent qu’un grand miracle venait de se produire. Ils appelèrent le médecin traitant. Celui-ci crut d’abord que c’était pour écrire le certificat de décès, mais il eut les larmes aux yeux lorsque lui aussi constata la réalité de cette intervention miraculeuse de Dieu. Le chirurgien qui avait fait l’opération était également stupéfait. Il n’était pas un athée proprement dit, mais se contentait d’une vague conception déiste de l’univers. Cependant, après avoir examiné très minutieusement celle qu’il avait lui-même opérée, il dit d’une voix tremblante et le regard longuement fixé sur l’heureux couple et leurs enfants: «Dieu m’oblige à croire aux miracles.»

Et chose absolument stupéfiante pour tout l’entourage de cette femme à qui on avait enlevé les organes génitaux : l’année après, elle donna naissance à un quatrième garçon et l’année suivante, à une fillette, portant le nombre d’enfants de ce foyer à six, et donnant ainsi la preuve absolue de l’authenticité de l’intervention de Dieu.

Après ce miracle, un grand réveil éclata dans cette ville du Jutland

«Pour moi, conclut le pasteur Ove Falg, j’ai pleuré quand j’ai appris ce miracle-là, parce que j’étais un rationaliste endurci, qui avait foi en une science capable de tout expliquer… Cette expérience au début de ma vie chrétienne m’a pour toujours mis à l’abri de tout doute sur les miracles dans l’Évangile et m’a donné un puissant argument contre ceux qui, dans leur ignorance et leur inexpérience, contestent la vérité scripturaire de la guérison divine… 

Là où Dieu manifeste sa puissance aussi merveilleusement, on peut, avec raison, ajoute-t-il, s’attendre à ce qu’un grand nombre d’âmes se convertissent à Jésus-Christ, et cette petite ville du Jutland devait, en effet, connaître par la suite un réveil spirituel qui toucha tous les milieux religieux de la ville. Un des fils de cette femme devint plus tard pasteur apostolique au Danemark. Gloire au Saint Nom de Jésus-Christ !»