Pendant quelques instants en ce temps de Noël, entre les dernières nouvelles des guerres, attentats et agressions multiples, la télévision, la radio, les journaux vont parler de paix.

Qui n’y aspire? La paix dans les couples désunis, dans les familles déchirées, entre les frères ennemis, au sein des peuples et entre les peuples… Mais de ce souhait à la réalité il y a un abîme qui semble s’agrandir plus le temps passe.

Les informations quotidiennes soulignent la montée de la violence, de l’intolérance, de l’égocentrisme… Il est rare que l’actualité nous permette de nous arrêter sur un beau geste, un acte d’altruisme, quelque chose qui émeut, élève, encourage…

Et pourtant, nous avons tous besoin d’être réconfortés, d’espérer. L’homme ne peut vivre sans espérance, sans amour, sans sécurité.

Dans la grisaille du quotidien, qui dira la lumière qu’apportent une parole de paix, un regard, un sourire, un geste de bonté…

Autour de nous, il y a tant de personnes âgées, mais aussi d’enfants, de jeunes et moins jeunes qui se sentent terriblement seuls, parfois dans le désespoir. Le nombre de suicides, de dépressions nerveuses… est là pour le rappeler.

Notre civilisation incite au repli sur soi, sécrète l’égoïsme, l’indifférence…

Il faut réagir ! II faut devenir porteur d’espérance, il faut que chacun devienne un bâtisseur de paix. Mais comment y parvenir? C’est une utopie diront certains…

De fait, l’œuvre paraît immense, hors de nos possibilités! Et pourtant, il suffirait que chacun réalise qu’autour de lui les choses peuvent changer si lui-même change, pour que déjà naisse un jour nouveau.

Tout ne dépend pas de nous; mais si nous faisons déjà œuvre de paix là où cela dépend de nous, une lueur d’espérance s’allumera.

Construire ou reconstruire la paix dans le couple désuni, construire ou reconstruire la paix entre parents et enfants, entre amis, entre collègues de travail… partout où nous le pourrons.

Mais cela demande une grande victoire sur soi-même, cela veut dire reconnaître ses torts, ses erreurs, et décider de changer. Changer de manière de voir, de parler, d’agir.

Abandonner l’égoïsme pour penser à l’autre, aux autres… Impossible?

C’est exactement ce que les disciples ont dit à Jésus-Christ… Mais Il leur a répondu: «Ce qui est impossible aux hommes ne l’est pas pour Dieu».

Là est la solution.

Pour devenir un bâtisseur de paix, il faut d’abord, en son propre cœur, en sa propre vie, établir, recevoir, la paix.

Pour la donner aux autres, il faut la posséder. On ne peut donner que ce que l’on a.

Le secret? L’Évangile le révèle.

Celui qui simplement demande à Dieu son aide, reçoit grâce et force.

«Heureux les artisans de paix, a dit Jésus, ils verront Dieu».

Y. CH.