« …tu as caché ces choses aux « sages et aux intelligents et tu les as révélées aux enfants… » Quelle stupéfiante déclaration !
Jésus, non seulement révèle une action surprenante de Dieu, mais il le loue d’agir ainsi !
Dieu donc jette un voile devant les yeux et l’entendement de certains (et si l’Eternel cache, alors nul ne peut découvrir), mais dans le même temps, Dieu dévoile à d’autres ce qu’ils ne pouvaient discerner !
Il y a, à l’évidence, une manière d’intervenir du Seigneur qui nous amène à réfléchir. Et cette intention de Dieu est si belle, si digne d’être exaltée, que Jésus la magnifie dans cette prière de communion profonde :
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein. »
Une fois de plus les pensées et raisonnements des hommes d’ici-bas sont bousculés, pris en défaut.
Le regard de Jésus
Les « sages et intelligents » ne sont-ils pas « l’élite » des humains ? Gens de savoir, de culture, de pouvoir, de référence ?
Et les « enfants » ne sont-ils pas ces « petits » que l’on regarde pour le moins avec condescendance, « gens de peu », dont il faut supporter les limitations et qui doivent être assistés afin qu’il soit suppléé à toutes leurs indigences…
Mais un regard plus attentif de la révélation biblique n’apportera-t-il pas une meilleure et plus juste compréhension des paroles de Jésus,
une meilleure interprétation de ce message si important ?
Ces « sages et intelligents » ne sont-ils pas les orgueilleux, les « satisfaits » de ce monde, fiers de leur supposée érudition, de leur savoir, de leur place d’honneur…
Qu’ils soient remarqués et honorés dans les sphères des « sciences » ou des activités des divers domaines de ce monde,
ou occupent les premières places parmi les religieux, ils ne sont que « poussière » aux yeux de Dieu, et bien souvent, comme le souligne le texte biblique :
« Dieu connaît les pensées des hommes, Il sait qu’elles sont vaines » (1 Corinthiens 3 : 20).
Ou encore, comme l’écrit St Paul :
« Si quelqu’un s’imagine être quelque chose, bien qu’il ne soit rien, il s’illusionne »…
Au regard de Dieu, l’homme, fût-il le plus honoré, le plus puissant de la terre, est semblable à une fleur qui paraît pour un peu de temps puis disparaît, et l’oubli effacera jusqu’à son souvenir (Psaume 103 : v. 15-16).
Deux manières totalement différentes de juger…
Est-ce à dire que rien n’a d’importance ? Non ! A l’extrême opposé, Jésus, le Christ, a révélé :
« Celui qui donne un verre d’eau froide à l’un de ces petits… ne perdra pas sa récompense. »
Étonnant !
Il y a donc deux appréhensions, deux évaluations, totalement différentes de la vie et des actes des hommes, comme la parabole de Lazare et de l’homme riche (Luc 16 : 19), entre autres, le montre clairement.
Un savant peut être un homme plein d’humilité et devenir alors « cet enfant » conscient de ses limites et de l’aide dont il a réellement besoin.
A l’inverse, une personne analphabète ou très limitée peut être remplie d’orgueil et s’imaginer au-dessus des autres.
Heureux ceux qui se savent « petits », qui sentent leur pauvreté, les humbles, dit Jésus dans la première des béatitudes, le royaume des cieux est à eux (Matthieu ch. 5 : v. 3).
La Bible ne nous apprend-elle pas que « Dieu résiste aux orgueilleux mais fait grâce aux humbles » ? (I Pierre 5 : 5).
Quelle attention nous devons donc porter aux paroles du Christ, et de toute la révélation biblique, d’autant plus que Dieu a clairement souligné :
« …Mes pensées ne sont pas vos pensées, mes voies ne sont pas vos voies
Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies
Et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Esaïe ch. 55 : v. 8-9).
Ils se trompent et trompent ceux qui les écoutent
Il faut donc avec prudence et humilité s’approcher du texte biblique et se méfier des pensées, des raisonnements, des élucubrations des dits « sages et intelligents » qui abordent la Bible avec prétention, suffisance, parfois condescendance.
Qu’ils soient philosophes, théologiens, pasteurs ou autres, ils se trompent alors immanquablement et trompent qui les écoute.
A l’un d’entre ces personnages religieux de tout premier plan, Jésus n’a-t-il pas dit :
« Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
« … Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de qui- conque est né de l’Esprit. »
Et devant l’incompréhension manifestée par ce théologien, Jésus ajoute un peu ironiquement :
« Tu es docteur d’Israël et tu ne connais pas ces choses ? »
Et pourtant cet homme, Nicodème, était un sage qui faisait une démarche d’humilité.
De même Jésus ne dira-t-il pas à des gens très religieux et sûrs d’eux : « Vous êtes dans une grave erreur, car vous ne connaissez ni les Ecritures, ni la puis- sance de Dieu ».
Attention donc aux interférences très « terrestres »,
comme « aux pierres de l’autel taillées de main d’homme » (Exode ch.20 : v. 25).
C’est ainsi que Nathanaël, homme pieux et intègre, faillit s’achopper en ignorant que Bethléem était « cachée » derrière Nazareth. N’appelait-on pas le Christ : « Jésus de Nazareth » ? Sa rencontre avec Jésus changea toute chose, et ses yeux s’ouvrirent.
Dieu a ses plans et sa pédagogie
L’Eternel a ses desseins, sa pédagogie…
Chacun de nous doit donc se mettre humblement, avec joie et foi, à son écoute en Jésus-Christ, d’autant plus qu’il ne nous a pas laissés seuls, mais a envoyé l’Esprit Saint qui veut nous assister en tout, nous guider, nous conduire dans toute la vérité.
« Levez les yeux et regardez, disait Jésus aux disciples. Vous dites qu’il y a quatre mois pour la moisson, mais moi je vous dis, levez les yeux et regardez les champs qui sont blancs… »
David, conscient de ses limites, de ses fautes et erreurs,
mais aussi confiant en la miséricorde et en la toute-puissance de Dieu, fit cette prière du cœur :
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur !
Eprouve-moi et connais mes préoccupations !
Regarde si je suis sur une mauvaise voie,
Et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! »
Cette prière ne devrait-elle pas être aussi la nôtre ?