“Je viendrai demain dans votre service. Vous m’enlèverez quatre doigts de la main gauche. J’ai la radiodermite.”
La voix calme du Dr Schaffner ne laissait percer aucune émotion ce jour de 1934 lorsqu’il téléphona à son confrère, le chirurgien-chef de l’hôpital de Lens pour lui annoncer la nécessité de cette intervention chirurgicale qui allait pourtant le laisser handicapé définitivement.
Continuer la lecture …24 décembre 1979 au Tchad: les responsables de l’orphelinat Bakan-Assalam se préparent à fêter Noël. Mais la guerre fait rage et les conditions sont bien difficiles. Soudain, quelques enfants entrent précipitamment en criant: «Il y a un soldat dehors! Il regarde dans nos cases!» Quelques secondes plus tard, on frappe effectivement à la porte et un officier libyen fait irruption dans le bâtiment. Dehors, quelques soldats sont groupés autour du camion militaire, attendant des ordres.
Continuer la lecture …Personne dans le petit village de Thanh Hoa, au Tonkin méridional, en Indochine, ne s’attendait à la brutalité de l’attaque des Viêt-minh en ce jour de 1946, peu après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les habitants avaient bien suivi la progression des troupes soutenues par la Chine populaire, mais la réalité du désastre dépassait leurs craintes les plus pessimistes.
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Un profond silence régnait autour de la piste de slalom de Courchevel, dans les Alpes françaises, ce jour du mois de mars 1972. Etienne Chapas se préparait à prendre le départ et il lui fallait un silence absolu pour se lancer sur ce parcours parsemé de 30 portes.
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Sur les routes peu sûres de 1780, ces années troublées qui précédaient la Révolution, un homme monté sur une jument pommelée, avançait de manière résolue en direction de Paris.
Cela faisait près de trois semaines qu’il avait quitté le village de Saint-Georges-de-Didonne, petit port à l’embouchure de la Gironde, pour une mission de la plus haute importance.
Cet homme était le pasteur Jean Jarousseau.
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« Y a-t-il quelqu’un dans le public ce soir qui doit sa vie à Nicholas Winton? Si c’est le cas, pouvez-vous vous lever? » Et sous des tonnerres d’applaudissements, des hommes et des femmes partout dans la salle se lèvent…
Nous sommes en 1988. Assis au premier rang de la grande salle de la BBC, l’invité d’honneur, Nicholas Winton, à l’époque âgé de 79 ans, ne sait pas encore pourquoi il a été invité à l’émission télévisée « That’s Life » sur la BBC1.
Étonné, il regarde à droite, à gauche… Partout des hommes et des femmes debout ! Lentement, il se lève à sa place, incrédule, puis se retourne. En face de lui, jusqu’au fond de la salle, toutes ces personnes debout… des visages pour lui inconnus… les applaudissements continuent… L’émotion est intense ! Alors, avec la même dignité, les mêmes gestes mesurés, M. Winton se rassoit, essuyant discrètement ses yeux, remplis de larmes.
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Le verdict du médecin est sans appel: Thomas est atteint de paralysie cérébrale, son cervelet est atrophié. Il est condamné au fauteuil roulant, et il aura sans doute aussi de graves problèmes d’élocution. C’est durant l’été 1982, alors que Thomas avait à peine six mois, que les premiers signes sont apparus, mais ce qui était pour Gary et Jocelyne Faulkner, les parents, seulement un vague sujet d’inquiétude s’est révélé extrêmement grave, compromettant l’avenir de leur petit garçon.
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