Voulez-vous être plus heureux ?… Quittez Facebook ! Non, ceci n’est ni une plaisanterie, ni le slogan d’une campagne de contre-publicité ou de boycott… même pas l’appel d’une victime du stress numérique ou de l’illectronisme.

Bien au contraire, c’est le résultat d’une très sérieuse et scientifique enquête conduite conjointement par des chercheurs des universités de New York et de Stanford aux états-Unis.

Ceux-ci ont contacté 2488 utilisateurs de Facebook consacrant au moins une heure par jour au «réseau social», afin de proposer à la moitié d’entre eux, contre petite rémunération, de renoncer durant un mois à toute connexion.

Puis les chercheurs se sont enquis à intervalles réguliers des dispositions psychologiques des volontaires de ces deux «groupes-témoins»…

Surprise ou demi-surprise: non seulement les exfiltrés du réseau n’étaient pas en manque, mais ils affirmaient vivre mieux qu’avant, ressentant un bien-être supérieur !

Et la première raison invoquée par ces affranchis du réseau pour ce bonheur retrouvé  était… le surcroît de temps passé en famille ou avec les amis ! Donc, la vraie vie sociale dans de vrais réseaux sociaux…

Voilà qui donne à réfléchir, à l’heure où il s’avère que les Facebook, Google et autres géants du Net puisent sans vergogne dans les données privées de leurs adeptes, comme l’avait déjà montré l’affaire Cambridge Analytica en 2018 : «Big Brother is watching you» ; et il est de plus en plus gros, de plus en plus invasif et intrusif.

D’autant que le regain de bien-être éprouvé par les 1244 internautes en rupture de connexion trouve sa source dans une libération des dommages collatéraux – désormais bien répertoriés et reconnus «médicalement» – que génère l’usage intensif du Net : stress, angoisse, nomophobie, utilisation compulsive et obsessionnelle jusqu’à l’addiction…

Bref: voulez-vous vivre libres et  heureux, vivez déconnectés… ou presque.

Les cures de «détox» en tous genres sont à la mode… Voilà une désintoxication urgente et salvatrice; à moins que ce ne soit même une évasion salutaire: celle de la mouche qui parvient à se dégager de la toile… de l’araignée !