Faut-il s’en étonner ?

Non ! mais pour le moins le regretter !

En effet, le pape François a officiellement accueilli au sein de l’église romaine le pasteur suédois très connu Ulf Ekman, ainsi que le pasteur Peder Bergqvist, fi ls d’un pasteur pentecôtiste, qui a été ordonné prêtre en 2016.

Le grand centre qu’il préside en Suède est passé au catholicisme après des négociations clandestines qui ont scandalisé l’église luthérienne suédoise…

Décidément, l’église catholique romaine ne change pas d’un “iota” sa stratégie, même si elle adapte aux personnes et aux lieux son discours et sa tactique.

Son objectif : ramener à Rome “les brebis égarées”…

Mais alors, à quoi servent les rencontres œcuméniques, les contacts multiples et divers, les temps de partage, les déclarations “communes”, etc. ?

A atteindre le But !

Pendant des dizaines d’années nous avons participé, très activement et en toute loyauté, à cette œuvre fraternelle destinée à promouvoir “la connaissance mutuelle”…

Nous avons, au cours des ans, accueilli en notre Centre Missionnaire de nombreux représentants de l’église romaine, certains de très haut niveau,

des pasteurs des différents courants du protestantisme, etc. Nous avons été en divers pays et en divers lieux,

du Vatican à l’Athos, en Grèce,

au Conseil Œcuménique des Églises à Genève, dans des monastères et d’autres hauts lieux de rencontres…

Voulant être présents dans ce grand mouvement étonnant et réjouissant dans certains de ses aspects,

et également voulant observer objectivement ce qui se passait réellement, sans a priori, mais aussi sans naïveté !

Notre démarche a toujours été claire, fraternelle, mais très prudente au regard des siècles passés et des enseignements et leçons que nous a légués l’Histoire !

Les déclarations du pape, et les relais qu’il utilise, rappellent à tous ceux qui veulent ouvrir les yeux et ne pas être “séduits”, les limites à ne pas franchir.

La Bible, message de Dieu, est, en Jésus-Christ, le centre de notre foi et de notre vie,

et non pas Rome…

Qui l’oublie ou veut l’oublier connaîtra de graves mécomptes et sera entraîné là où il n’aurait pas pensé aller…

L’éditorial que nous publiions en 2008 garde dans son essence toute son actualité et met en évidence la permanence de la politique “ecclésiale” et dominatrice de l’église romaine.

En voici la teneur :

En écrivant et publiant ce « dossier » sur l’église catholique romaine, nous ne voulons aucunement rallumer « les guerres de religion », ni même polémiquer.

Tout simplement répondre pour notre part à une étonnante déclaration officielle du Vatican, et informer ceux qui ne connaissent pas ou qui auraient oublié les principales caractéristiques de l’église romaine.

Une redoutable prétention:

«l’Unique église du Christ»

Ainsi, récemment, le Vatican par l’intermédiaire de « la congrégation pour la doctrine de la foi » a revendiqué le titre « d’unique église du Christ » pour l’église catholique, refusant dans le même temps le titre d’églises aux communautés protestantes.

Ce document romain resouligne les thèses développées en l’an 2000 par le cardinal Ratzinger…

De plus, une note doctrinale de la même « congrégation pour la doctrine de la foi » réaffirme la mission donnée « à tous les croyants » d’évangéliser les NON-CATHOLIQUES, y compris les membres des autres religions chrétiennes.

Encore heureux (!), il est demandé « d’éviter toute pression indue ».

Cette mention inquiète plus qu’elle ne rassure quiconque se souvient « des pressions » exercées au cours des siècles sur les « hérétiques » « schismatiques » et autres… et les horreurs abominables de l’Inquisition ! Les tortures et bûchers en demeurent de terribles exemples, sans oublier les autres formes de « pression », ostracisme de toutes sortes…

L’on nous permettra donc, avec beaucoup d’autres – et d’aucuns beaucoup plus incisifs que nous –, d’exprimer notre émotion et de dire, courtoisement mais vigoureusement, notre refus de considérer l’église catholique romaine comme l’unique église du Christ, et même de souligner l’inconvenance et l’arrogance d’une telle prétention !

D’autres églises sont plus anciennes que l’église romaine

D’où le présent dossier, simple et nécessaire rappel de ce que, depuis des siècles, des hommes de Dieu, issus des églises de la Réforme – ainsi que d’autres historiens et théologiens – ont mis en évidence.

Nous voulons cependant également déclarer que, au cours des siècles, l’église catholique a (en dépit de tout, et ce « en dépit de tout » veut dire beaucoup : persécutions, obscurantisme, hégémonie oppressive, dérives anti-bibliques…) contribué à la pérennité de la foi en Dieu et au Christ, et que, en son sein, il y a eu de remarquables hommes de Dieu, des serviteurs et servantes du Seigneur saints et consacrés,

et qu’il en existe aujourd’hui bien évidemment.

Dans l’église catholique nous avons donc des frères…Mais même dans cette transmission, l’église romaine ne peut prétendre être la seule !

L’église copte (plus ancienne encore !),

l’église éthiopienne,

l’église arménienne,

l’église syriaque, dès les premiers siècles,

l’église orthodoxe, etc.,

ont, elles aussi, assuré dès les temps anciens, la transmission de la foi, avec, elles aussi, peu ou prou, des dérives semblables.

N’est-ce pas le propre même de la secte que de « prétendre être l’unique détentrice de la vérité », et qui plus est, vouloir absolument l’être !

Une attitude de secte

Cette démarche de secte ne peut induire qu’un comportement sectaire, voire totalitaire…

et ce quelle que soit l’entité : religieuse, politique ou autre !Cette prétention conduit inévitablement à des rejets, des exclusions… et des persécutions. L’histoire et l’actualité apportent, hélas, de dramatiques preuves.

Toute église qui se veut « Pouvoir » perd son âme ! Et, pour les autres, les conséquences de cette volonté hégémonique de puissance sont dangereuses.

Et quand, de plus, il s’agit de « pouvoir unique et absolu », la situation peut devenir rapidement redoutable, surtout quand « l’épée » se met au service de ce dominateur religieux !

On est alors très loin de l’Évangile et du Christ. N’a-t-il pas affirmé :

« Mon royaume n’est pas de ce monde ».

L’église catholique romaine demeure bâtie, bien plus, sur le modèle de l’Empire romain que de l’Évangile.

De plus la pénétration de la pensée philosophique grecque l’a fortement influencée.

Je me souviens de ce moine, l’un des principaux d’un monastère, qui m’avait « catalogué comme augustinien » (!), se réclamant lui d’Aristote !

Atteintes aux droits de l’homme

Toute coercition dans le domaine religieux, comme en tout autre, est atteinte aux droits fondamentaux de l’homme,

et altération grave du message de l’Évangile, du message de Jésus-Christ.

L’Eternel, le Créateur, n’a-t-il pas laissé à l’homme la liberté de choix, même jusqu’aux ultimes conséquences terrestres et éternelles ?

Informer, appeler… oui,

embrigader, robotiser… non.

« J’ai mis devant toi deux chemins, a-t-il dit, dès les temps anciens :

le chemin de la vie et de la bénédiction,

le chemin de la mort et de la malédiction.

Choisis ! »

Et l’Eternel a ajouté, lui qui connaît les lendemains et les réalités profondes :

« Choisis la vie afin que tu vives » !Nul ne peut, ni ne doit aller au-delà !

Résistez

Puissent tous les chrétiens authentiques, quelles que soient leurs dénominations religieuses, se rendre compte des dangers de résurgence d’un passé que l’on espérait révolu, et refusant toute séduction, naïveté, lâcheté ou « courtisanerie », se tenir dans la vérité, avec sagesse, humilité, détermination et foi.

Dieu aura « le dernier mot » !

La longue lignée de chrétiens fidèles, parfois jusqu’au martyre,

a marqué le chemin de l’Évangile.

Cette génération, au moins autant que toutes les autres, a besoin de ces hommes et ces femmes, qui selon la Parole de Jésus sont « le sel de la terre »…

« la lumière du monde… »

 

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