Comment peut-on s’extasier devant un tableau et glorifier le peintre dont l’art est reconnu et magnifié, 

et demeurer insensible devant la beauté incomparable de la création,

les multiples «tableaux» à nul autre pareils et qui, de surcroît, sont vivants et perpétuent la vie :

une fleur, un arbre… le corps humain… l’univers…

Comment peut-on reconnaître «un Titien», «un Rembrandt», «un Tintoret», «un Michel-Ange» et autres «Léonard de Vinci» ou «Van Dyck»… ainsi que tant de grands maîtres de toutes les époques, et ignorer, ou pire, refuser de reconnaître au Créateur la paternité de ses merveilleux ouvrages ?

La réponse est simple et sans appel !

La Bible dit: (Épître aux Romains ch. 1: v.19, 20) «…ce qu’on peut connaître de Dieu  est manifeste pour eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages.»

Et la conclusion est un constat, un avertissement, un jugement :

«Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces; mais ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles.»

C’est donc un choix arrêté de beaucoup d’êtres humains. Leur refus est, non une réflexion, mais un a priori !

L’athéisme est une décision et ne s’embarrasse pas de considérations relatives à la vérité, à l’objectivité…

Que diraient ces mêmes personnages si devant ce «Rembrandt», ce «Caravage», ce «Van Dyck» ou autre, quelqu’un obstinément leur affirmait qu’il n’y a pas d’auteur, que «ces peintures» se sont faites toutes seules au gré du hasard ;

Quelle colère, quelle émotion les étreindraient et de quelles paroles irritées et scandalisées ils fustigeraient l’état d’esprit borné et l’attitude malhonnête de cette personne…

Pourtant, qu’est-ce que tel ou tel chef-d’œuvre humain, en quelque domaine que ce soit, en comparaison de l’immense complexité de la nature, l’harmonie et la complémentarité de chaque composante… et nous n’en connaissons qu’une si infime partie !

La Bible dit : (Matthieu ch. 13: v. 15)

«Ils ont fermé leurs yeux pour ne pas voir, bouché leurs oreilles pour ne pas entendre», endurci leur cœur pour ne pas ressentir, vibrer…

Oui! Un choix subjectif mais irréductible, au mépris de toute évidence, et de toute reconnaissance envers celui qui les a appelés du néant à l’existence, dans un dessein d’éternité et d’amour.

Alors… la Bible dit aussi : 

«La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive.»

Et cette parole devient action de Dieu à leur encontre : 

«Il a aveuglé leurs yeux

Et endurci leur cœur»(Jean ch. 12: 40)

tel qu’il le fit pour ce pharaon rempli d’orgueil, d’arrogance et d’une totale mauvaise foi…

Mais l’avertissement biblique ne s’arrête pas là.

Il est encore écrit : 

«C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs , en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement…»

Quelle terrible évocation de l’humanité en dérive sur les traces d’Adam et d’Eve, poussés, séduits par Satan, 

et quelle réalité toujours actuelle !

Pourtant, tel cet Africain d’une tribu du sud de l’Afrique dont j’entendis le témoignage rayonnant lors d’une rencontre au Danemark, 

celui qui cherche l’Éternel – serait-ce dans les lieux les plus reculés du monde: Indiens d’Amazonie, Aborigènes d’Australie… ou hommes et femmes des cités, des bidonvilles de l’Occident…–

le trouvera, s’il le cherche de «tout son cœur» selon l’expression biblique.

Cet Africain expliquait son étonnement devant la création, alors qu’il gardait le troupeau familial…

Le ciel étoilé, surtout, l’émerveillait, et naissait en lui une question lancinante: «Qui a fait tout cela ?»

Naïveté? Certes non !

Question pleine de bon sens !

Et un jour sa question est devenue «prière» :

«Toi qui as fait tout cela, dis-moi qui tu es».

Il eut cette nuit-là un songe: une voix se fit entendre alors qu’apparaissait un signe inconnu…

«Recherche ce signe et quand tu l’auras trouvé, tu auras la réponse…»

Aux uns et aux autres de son village et alentour il dessina dans la poussière ce signe… Et personne ne le connaissait.

C’est plus tard, alors qu’il poursuivait avec persévérance sa recherche, qu’un colporteur arabe qui passait dans son village, lui donna une précieuse indication: oui, il avait vu ce signe sur une maison… et il lui expliqua où.

Ce jeune Africain s’y rendit. C’était une mission chrétienne… Et là, il eut la révélation qu’il cherchait tant.

…Et des années plus tard, j’entendis le bouleversant témoignage de cet homme devenu pasteur et qui rayonnait de l’évangile.

Et toi ? 

Vas-tu, toi aussi, te mettre quelques moments à l’écart, et écartant toutes les théories, les élucubrations, les raisonnements, les thèses… des uns et des autres (et souvent si fantasmagoriques et parfois contradictoires…),

réfléchir, ouvrir tes yeux…

et prier humblement et du fond de ton cœur comme le jeune Africain et tant d’autres, savants ou ignorants ?

Alors, Celui dont la Bible dit qu’Il regarde avec attention tous les êtres humains et qu’Il est attentif à leurs paroles…, te répondra…

Et toi aussi, 

comme le jeune Africain,

comme tant de personnages cultivés ou non,

tu le rencontreras en Jésus-Christ, selon sa promesse, 

et pour toujours tes yeux verront

et ta vie sera transformée.

Pasteur Yvon Charles