«Nous n’avons jamais rencontré de gens qui, venant ici, se disent que c’est un lieu quelconque. Il y a ici «quelque chose d’autre», que nous ne sommes pas toujours capables de définir ou de qualifier…»

C’est vrai : ces mots du pasteur Christian Galtier sur le site historique de la Fondation John Bost – encore aujourd’hui son principal lieu d’activité – expriment bien ce que l’on ressent en visitant «La Force». Ce lieu qui fut unique dans sa vision de l’accueil des handicaps les plus extrêmes voici plus d’un siècle et demi, le demeure dans son esprit et dans son action…

Ici, sur un plateau dominant la verdoyante vallée de la Dordogne, s’élèvent à la fois le village de La Force et l’œuvre protestante que la plupart qualifient du même nom tant l’histoire récente et la géographie des lieux sont intimement mêlées!

Pour qui circule sur les petites routes du plateau, il est en effet difficile de savoir quand il se trouve sur le domaine public, dans le village, ou quand il est dans la propriété, totalement ouverte, de la Fondation John Bost. Ici, point de gigantesques bâtiments semblables aux grands centres hospitaliers, mais plutôt de vastes pavillons disséminés dans un véritable parc de 22 hectares; des pelouses, des arbres partout, des chemins, des parterres fleuris où les résidents sont autorisés à cueillir une fleur pour l’offrir à leurs visiteurs… Et au détour des petites routes surgissant d’un écrin de verdure, ici et là,  un de ces bâtiments de soins qui concentrent les compétences médicales et techniques les plus performantes du domaine sanitaire et médico-social concerné.

Aujourd’hui, la Fondation John Bost –comme hier «les Asiles de La Force»– accueille en particulier des personnes souffrant de troubles psychiques et de handicap physique ou mental –ou les deux– jusqu’aux situations les plus difficiles, dans l’esprit de son fondateur: «J’accueillerai ceux que tous repoussent»… s’était promis John Bost en 1848…